Soyons unis et stratèges face à la montée de l’islamophobie et du kemitisme radical.

Depuis l’islam des anciens, entendons par là, l’islam des indépendances jusqu’à un passé récent, la compréhension, la tolérance, la sagesse, ont toujours été les maîtres mots qui ont caractérisé les devanciers, dans leur compréhension de la religion pour le vivre-ensemble et le respect de la dignité et des valeurs de la société partagée.
Les musulmans des temps anciens ont toujours privilégié la fraternité dans la diversité tout en sachant se garder loin des querelles et autres usages qui compromettraient l’union des musulmans. Contrairement, à la Oumma d’aujourd’hui, débordant de savoir et d’audace, décidant de régler les comptes les uns et les autres et pire, sur la place publique, à l’ère des réseaux sociaux. La Oumma musulmane au Burkina Faso, à travers une frange de sa jeunesse militante et même de certains de ses Savants, d’obédiences diverses se livrent à une entreprise qui dessert la cause d’une Oumma fraternelle et unifiée.
Malheureusement, cette dynamique est encouragée par certains Leaders, Savants, Associations, porteurs de la voix de l’islam. Des fois, instrumentalisés sur la base d’objectifs inavoués. Il est donné de constater que c’est dans le besoin d’apporter des démentis ou des éclaircissements aux préoccupations de la masse musulmane ou sur les questions d’ordre juridiques, que des dérapages ou des incompréhensions se posent, qui sont exploités abusivement sur les réseaux sociaux par des adversaires et ennemis de l’islam et autres islamophobes.
Quelques raisons justifiant ces postures.
Les obédiences idéologiques et associatives sont la raison principale de ce comportement éhonté sur la place, qui se traduit par l’interposition des avis juridiques, les vérités et contre-vérités, qui vont jusqu’à vouloir signifier à l’opinion nationale que telle association islamique, ou tel savant ou personnalité islamique est dans le faux.
Des actes souvent accompagnés d’autres sobriquets péjoratifs désagréables à des fins de dénigrement. Et c’est à travers les réseaux sociaux, que cela se passe et même devant les médias lors de points de presse. Cette attitude bafoue les règles de bases de l’islam dans la gestion des affaires islamiques et dans la résolution des questions d’ordres juridiques de nature conflictuelle. Une institution représentative des musulmans à l’instar de la FAIB ne semble exister que de nom, si bien que la plupart de ses recommandations et orientations ne soient pas sans être contestées.
La dernière en date, est l’observation du croissant Lunaire devant annoncée la fête de l’AID EL FITR, où une tierce personne devant son écran remettait en cause la décision de la commission Lune, créant par cette occasion une polémique sur la toile, servant la FAIB et la Oumma sous l’autel du sacrifice des adversaires et ennemis de l’islam au Burkina Faso. Que c’est honteux un tel comportement venant de gens se disant musulmans, qui occultent à dessin les BEABA de l’approche en islam. Au-delà de cet exemple, les Savants des différentes associations et leurs adeptes se livrent souvent à un jeu de positionnement ou de clarification, qui malheureusement se déversent sur les réseaux sociaux en faveur des ennemis de l’islam.
C’est donc sur la place publique par le biais de Facebook et WhatsApp que beaucoup d’entre nous constatons des propos et décisions de réunions de bureaux se déverser à l’appréciation et aux critiques de tout le monde. Ce qui devrait contenir entre quatre murs se retrouve au dehors. L’intimité de la Oumma est vendue des fois par notre ignorance et égoïsme. Et encore dans ce mois d’avril 2025, c’est sur un journal en ligne, que nous découvrons un groupe de jeunes musulmans en conférence de presse inviter un Cheick nouvellement venu pour une affaire de la Oumma, pour des échanges de clarifications sur des propos qu’il aurait tenu à l’encontre des adeptes de la SUNNA. Quel spectacle désolant ! Malgré nos instances et les approches que notre religion nous enseigne en de pareils cas, les différends sont plutôt déportés sur la place publique, face à l’opinion nationale et internationale pour « se mettre la honte ».
Pourquoi cette réflexion et interpellation à l’adresse de la Oumma ?
Cet écrit est couché pour nous pousser à la réflexion face à nos responsabilités individuelles et collectives dans le service et la construction de l’islam au Faso.
La dynamique de communication, certaines approches de communication et d’informations ne sont pas de bonnes méthodes. Nos associations et nos Savants peuvent diverger, mais être unifiés dans la protection de l’honneur islamique nationale. L’approche de s’inviter individuellement sur les plateaux télés ou sur les réseaux sociaux à travers nos différentes plateformes n’est pas une bonne solution.
Les débats intellectuels, la confrontation des idées et des opinions ne sont pas mauvais en soi. Mais, pour se faire, il faudra créer un cadre approprié et respectueux. La Fédération des associations islamique doit se doter de moyens pour encadrer et orienter les associations islamiques, les Leaders et Savants qui parlent au nom de leurs obédiences et de l’islam à savoir circonscrire le message en fonction des public cibles.
Et surtout, leur apprendre à saisir l’instance FAIB pour interpellation concernant des manquements d’autres savants où associations en termes de conflits et litige etc. Quant aux journalistes et communicateurs, animateurs, chasseurs d’images et d’informations, leur rappeler leur rôle et leur responsabilité en pareilles circonstances, à savoir demeurer professionnels et éviter les publications à polémiques. (On ne publie pas tout sur les réseaux sociaux, il faut de la sagesse pour protéger l’islam face à l’adversaire et l’ennemi.
Pourquoi cela ?
Ce sont les sorties communicationnelles des Savants à travers les audios et vidéos, que les ennemis de l’islam utilisent contre l’Islam et la Oumma.
L’ennemi exploite nos divisons, nos contradictions, nos sorties ratées pour nous attaquer. Le kemistime radical se nourrit de nos incohérences, nos ignorances pour désorienter les plus faibles de la Communauté. Et nous pouvons le constater aisément de nos jours à travers les portions de vidéos et d’audios utilisés hors de leurs contextes. Aussi, de nombreux jeunes musulmans sont pris dans le piège de ces ennemis de l’islam. C’est sans nul doute, que nous sommes les premiers responsables du mal, que nous faisons à l’islam et à notre Oumma Nationale. Soyons unis et stratèges face à la montée de l’islamophobie et le ‘’kemitisme’’ radical.
AROUNAN GUIGMA
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