La journée du 15 Mai consacrée à la célébration des coutumes et des Traditions. L’approche sereine et respectueuse du musulman face aux autres.

Les évènements socio-culturels suscitent parfois des polémiques au sein de l’opinion s’exprimant surtout sur la toile, provoquant des réactions disproportionnées, allant souvent des satires aux injures inutiles.
Chose qui devrait au regard de la considération accordée non seulement aux valeurs de cohésion sociale et du vivre ensemble, mais aussi surtout du respect mutuel prônée par les différentes confessions, La Célébration de la journée du 15 Mai au Burkina Faso, consacrée aux coutumes et aux traditions, rendant un hommage à l’héritage traditionnel national dans la prise en compte, de toute la composante ethnique du pays, est aujourd’hui prise en partie entre d’une part, les partisans d’obédience traditionalistes et autres aspirations similaires, et d’autre part des non partisans, composés pour la majorité, d’adeptes des religions abrahamiques.
Loin de la prétention de rentrer dans un débat de comparaisons ou de justifications du bien-fondé ou d’une quelconque justification islamique dans la considération du 15 Mai comme une journée dédiée aux cultes fétichistes et polythéistes, il parait nécessaire d’interpeller particulièrement nos frères musulmans qui semblent se laisser emporter par des débats inutiles à caractère haineux.
Et le pire, qui par ce comportement amène les autres par leurs réactions à déverser leur colère sur l’islam, sur son prophète et sur le vrai Dieu.
L’islam est bien différent de tout autre pratique cultuel.
Il suffit juste d’être en conformité avec les enseignements de l’islam face à chaque situation qui se présente dans la vie du musulman. Si nous connaissons réellement notre religion islamique et l’histoire de l’islam dans ses approches avec toutes les religions et civilisations, nous gagnerions à éviter les débats inutiles et à préserver nos valeurs et éthique musulmanes. Les conclusions de la sourate 109 sont évidentes en instruction, qui pose la démarcation entre l’approche spirituelle islamique et celles des autres, qui appelle tout musulman à se démarquer de toute pratique cultuelle au-delà de l’approche enseignée par Allah à son prophète saw.
Par ailleurs, la sourate 2 à son verset 256 proclame les limites de l’islam à toute autre forme d’adoration précisant que la vérité de l’islam s’est distinguée de toute forme d’actes cultuels.
Egalement la disposition coranique à son verset 3 de la sourate 5 « Aujourd’hui, j’ai parachevé pour vous votre religion, et accompli sur vous Mon Bienfait. Et j’agrée l’Islam comme religion pour vous ».
L’islam a été proclamé comme l’unique religion agrée à suivre pour tout musulman croyant à sa foi islamique. Par conséquent, tout musulman connaissant réellement les fondements de sa foi musulmane devrait s’abstenir de compromettre celle-ci par l’adoption d’autres pratiques cultuelles ou de tout autre forme.
Cependant, il serait également contraire aux enseignements de l’islam de se mettre à avoir des prêches déplacés et sans sagesse face à des faits consacrés à d’autres personnes qui ne sont pas musulmans comme vous.
Quelle attitude face aux autres ?
Le musulman se doit de respecter toutes les autres formes de cultes dans la préservation de la fraternité humaine et dans le respect de la volonté d’Allah, conforment aux dispositions coraniques ; Sourate 5v48 « Si Allah l’avait voulu, il aurait fait de vous une seule communauté…».
Ou également la sourate 10 verset 99 « Si ton seigneur l’avait voulu, tous ceux qui sont sur la terre auraient cru… » et mieux, la disposition par la fin de l’autre verset est sans équivoque ; « Les gens ne cesseront d’êtres dans la divergence ».S11 V. 118-119.
Pour ainsi dire, la liberté de culte est consacrée par ALLAH lui-même et personne n’a une autorité pour remettre cela en cause au risque de se faire foudroyer soi-même. Si la teneur de notre foi et les préceptes sont bien connues et comprises, aucun évènement ou situation devrait nous pousser à l’injustice où à l’intolérance.
Pour le cas de la journée consacrée aux coutumes et traditions du 15 mai, le musulman ne peut que se mettre à l’écart de toutes les festivités liées à l’esprit de la journée. Mais cela doit se faire dans le respect sans débat et bruit contraire aux valeurs de l’islam. Ce n’est pas le jour des grands prêches pour rétablir quoi que ce soit.
Evitons les polémiques inutiles. Car, si le musulman provoque, une tierce personne au nom de cette journée sans suivre les règles islamiques en la matière et que par réaction, son adversaire injurie l’islam ou un symbole islamique, c’est le musulman qui sera tenu pour responsable à l’image de la mise en garde du Coran à son verset 108 de la sourate 06. « …N’insultez pas leurs divinités et par représailles, ils insultent par mégarde, le vrai Dieu, Allah. »
Aujourd’hui, tout musulman devrait se mettre à l’esprit que la préservation de la dignité et l’honneur de l’islam est un impératif. Par conséquent, il devrait se mettre dans une attitude exemplaire et non provocatrice.
Le monde des réseaux sociaux n’est pas un lieu approprié pour des échanges courtois et savants. On peut y constater que la mauvaise intention prédomine tout le reste. Pour cela, ne soyons pas la cause de la haine et des injures déversées sur l’islam.
Pour conclure, l’islam autorise les échanges cordiaux sur la base de l’argumentaire, de la sagesse, la courtoisie afin que les preuves tangibles s’affrontent afin que la vérité de l’islam soit exposée et connue, mais dans les règles de l’art.
D’aucuns diront, si ça vient des autres ou, s’ils sont les premiers à nous manquer de respect sous plusieurs postulats offensants et provocateurs ; même dans ce cas, nous devons demeurer exemplaires dans la sagesse du prophète Muhammad saw, qui savait répondre le mal par le bien. Le musulman, c’est la sérénité dans le respect des autres sans aucune perturbation.
AROUNAN GUIGMA
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