Des pays musulmans s’imposent au sommet des BRICS : vers un nouvel ordre mondial ?

Rio de Janeiro, juillet 2025.

Alors que l’Occident peine à imposer ses vues sur la scène internationale, les BRICS — ce groupe de puissances émergentes — viennent de tenir leur 17ᵉ sommet annuel. Un événement marquant, dans lequel des pays à majorité musulmane jouent un rôle de plus en plus stratégique.

Un sommet placé sous le signe de l’indépendance.

L’élargissement du bloc à 11 membres, incluant l’Arabie saoudite, l’Iran, les Émirats arabes unis, l’Égypte et l’Indonésie, marque un tournant : le monde musulman s’invite désormais à la table des grands.

Les objectifs sont clairs :

Rompre avec l’unilatéralisme occidental,

Promouvoir un ordre multipolaire,

Et surtout, réduire la dépendance au dollar américain, instrument majeur de domination économique.

Donald Trump menace.

La réponse américaine ne s’est pas fait attendre. De retour au pouvoir depuis janvier, Donald Trump a dénoncé les ambitions des BRICS et menacé d’imposer jusqu’à 100 % de droits de douane sur les produits issus de ces pays.

Mais cette rhétorique agressive semble désormais avoir moins d’effet. Le bloc, qui représente :

Près de la moitié de la population mondiale,

Plus d’un quart du PIB mondial,…

entend affirmer sa souveraineté face à l’arrogance des grandes puissances occidentales.

Des tensions mais un objectif commun.

Bien sûr, des désaccords subsistent entre les membres, notamment sur :

La guerre à Gaza,

Les frappes israéliennes contre l’Iran,

Ou encore les modèles politiques très différents (entre démocratie, communisme, monarchie).

Mais la convergence stratégique reste forte, autour d’un objectif partagé : faire entendre la voix du Sud global.

Les musulmans dans la géopolitique de demain.

Ce sommet vient confirmer une tendance de fond : le monde musulman ne veut plus rester spectateur. Il cherche désormais des alliances économiques et politiques nouvelles, en dehors des structures dominées par l’Occident.

Et dans ce monde en recomposition, les BRICS apparaissent comme une alternative crédible. Une plateforme où les pays musulmans peuvent peser, négocier, et défendre leur vision d’un ordre mondial plus juste.

Note complémentaire :

Si l’Arabie saoudite n’a pas encore officiellement rejoint le groupe, son rapprochement est en cours et observé de près.

Un tel mouvement renforcerait le poids stratégique du monde musulman au sein du bloc.

Par ailleurs, une Turquie stable, souveraine et affranchie des tutelles occidentales représente possiblement un partenaire naturel pour les BRICS+ mais aussi pour les pays Musulmans. Son poids diplomatique, sa position géographique et son ouverture vers l’Asie centrale, l’Afrique et le monde arabe en font un acteur incontournable pour bâtir des alliances durables et équilibrées au service des peuples.

source: ajib.fr