Votre corps refuse de maigrir ? Les conseils d’une diététicienne pour relancer la perte de poids.

Découvrez pourquoi votre corps peut résister à la perte de poids et comment surmonter ces obstacles grâce aux conseils avisés de la diététicienne Julie Boët.

Pourtant, le problème ne vient peut-être pas de votre volonté, mais de la façon dont votre corps vous protège. Julie Boët, diététicienne, décrypte pourquoi le corps peut freiner ou stopper une perte de poids, même avec les meilleures intentions.

Pourquoi votre corps résiste-t-il à la perte de poids ? »

Le corps ne veut pas maigrir, il veut survivre » résume tout d’abord notre experte. Derrière cette phrase percutante de Julie Boët se cache une vérité physiologique incontournable : le corps réagit aux restrictions sévères comme à un danger.

C’est l’erreur la plus fréquente que je vois en consultation : manger beaucoup trop peu dans l’idée de ‘booster’ la perte ». Résultat : le métabolisme ralentit, la sensation de faim augmente, et la dépense énergétique chute.Ce réflexe de survie freine les efforts les plus volontaires. Mais un déficit calorique excessif n’est pas le seul coupable.

Une alimentation déséquilibrée peut aussi tout compromettre. Des repas pauvres en protéines, riches en sucres rapides ou carencés en bons lipides perturbent les hormones, provoquent des fringales et déstabilisent le métabolisme. Sans nutriments de qualité, le corps ne fonctionne plus de manière optimale.

Le stress, la sédentarité et les hormones perturbent vos efforts.

Le manque de mouvement global pèse lourd dans la balance. Même en faisant du sport trois fois par semaine, rester assis le reste du temps limite les résultats. C’est là que le NEAT, c’est-à-dire l’ensemble des dépenses quotidiennes hors activité physique (marcher, monter les escaliers, jardiner…), devient essentiel.

Autres grands saboteurs : le stress chronique et le mauvais sommeil. Le cortisol, hormone du stress, favorise le stockage des graisses, en particulier autour du ventre. Et un sommeil de mauvaise qualité dérègle l’appétit, réduit la motivation et augmente l’envie de sucre. Julie Boët le rappelle, « ce sont deux facteurs sous-estimés, mais profondément liés à la prise de poids ».

Enfin, certains freins sont d’ordre médical. Hypothyroïdie, résistance à l’insuline, SOPK… autant de troubles hormonaux ou métaboliques qui rendent la perte plus difficile. Dans ces cas-là, il est indispensable de se faire accompagner.

Le microbiote intestinal joue lui aussi un rôle décisif. « Un microbiote appauvri ou déséquilibré peut freiner les progrès » estime notre experte.Quand le poids stagne, il faut ajuster mais pas forcer.

Ce « palier » de stagnation est une phase naturelle, souvent inévitable. « Le corps s’adapte à son nouveau poids et cherche un équilibre. Il peut durer quelques jours… ou plusieurs semaines ».

Julie Boët suggère plusieurs pistes pour relancer la dynamique : recalculer les besoins caloriques après une perte significative, varier l’intensité ou la nature des séances sportives, réintroduire temporairement un peu plus de calories pour relancer le métabolisme, améliorer la gestion du stress et du sommeil, ou encore faire une pause mentale et alimentaire pour lâcher prise. Surtout, elle rappelle une vérité essentielle. « Quand le corps refuse de maigrir, ce n’est pas par caprice. Il réagit à son environnement, à votre alimentation, à vos émotions, à votre niveau d’énergie ». Il ne s’agit pas donc pas de le contraindre, mais de l’écouter. « La perte de poids durable ne repose pas sur la punition, mais sur l’équilibre, l’ajustement progressif, et surtout le respect de votre corps » conclut-elle.

https://www.doctissimo.fr/nutrition/regimes-alimentaires-et-perte-de-poids/conseils-pour-reussir-son-regime/votre-corps-refuse-de-maigrir-les-conseils-dune-dieteticienne-pour-relancer-la-perte-de-poids-398944.htm