Peut-on être musulman et vouloir devenir millionnaire ?

Dans un récent entretien, Cheikh Hatim a répondu à une question sincère d’un frère : « Pourquoi ai-je l’impression que vouloir devenir millionnaire va à l’encontre de l’Islam ? » Une interrogation partagée par beaucoup de musulmans aujourd’hui, tiraillés entre ambition matérielle et fidélité spirituelle.
Le Cheikh rappelle une vérité essentielle : le problème ne vient pas de l’Islam, mais de notre compréhension partielle et émotionnelle de celui-ci. L’Islam ne condamne ni la richesse, ni le succès matériel. Ce qu’il condamne, c’est l’attachement excessif au bas-monde (dounia) et la transgression des limites fixées par Allah Le Sublime, notamment par l’usure.
Il démonte l’idée reçue selon laquelle le Prophète ﷺ aurait été « pauvre » au sens où l’on entend aujourd’hui. Certes, il vivait avec simplicité, parfois dans le besoin. Mais les Textes authentiques nous montrent aussi qu’il a laissé derrière lui des biens d’une valeur considérable et qu’il a sacrifié cent chamelles lors d’un seul pèlerinage, une richesse immense ! Le Prophète ﷺ était détaché de la dounia, non démuni.
Le cœur du message est clair : ce n’est pas ce que tu possèdes qui compte, mais ce que ton cœur en fait. On peut être riche et proche d’Allah Le Très Haut, comme on peut être pauvre et totalement absorbé par l’amour de la dounia. L’essentiel est dans le rapport du cœur aux biens.
Tout simplement…Cheikh Hatim, qu’Allah Le Très Haut le Préserve, met aussi en garde : aujourd’hui, l’accès à la richesse passe souvent par des systèmes biaisés, notamment l’endettement et l’usure – de véritables pièges pour le croyant. Il invite donc à une quête responsable de la richesse, ancrée dans l’éthique islamique, la zakat, l’aumône, et la lucidité face à un monde économique souvent illusoire.
Conclusion : vouloir devenir millionnaire n’est pas haram. Ce qui l’est, c’est de perdre son âme en cours de route.
Ajib.fr
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