Washington défend un prédicateur anti-islam visé par la police britannique.

L’administration Trump s’attaque une nouvelle fois à l’Europe, cette fois pour appuyer un pasteur évangélique britannique connu pour ses attaques contre l’islam.

Dia Moodley, prédicateur de rue basé à Bristol, a été reçu en mars par des représentants du Département d’État américain, venus écouter ceux qu’ils considèrent comme victimes de « censure religieuse » au Royaume-Uni. Très actif sur la voie publique, Dia Moodley qualifie l’islam de « mensonge » et le Coran de « pas vrai », opposant la « lumière » du christianisme aux « ténèbres » qu’il attribue à l’islam. Pour lui, « comparer fait partie de la manière chrétienne de transmettre le message », une façon de justifier ses propos provocateurs.Il avait été interdit en 2021 par la police locale de commenter toute religion autre que la sienne ou de prêcher sans feu vert officiel.

Il a contesté ces restrictions, avec l’aide d’ADF International UK, une organisation chrétienne très conservatrice liée aux milieux anti-avortement américains. Après avoir rencontré des diplomates américains à Londres, Moodley a confié : « Cela ressemblait à ce que notre propre gouvernement aurait dû faire – s’asseoir avec nous et nous écouter réellement ». Une façon pour lui de montrer que, selon lui, les autorités britanniques ne prennent pas ses plaintes au sérieux.

Derrière ce soi-disant combat pour la liberté d’expression, c’est une véritable offensive idéologique qui se joue. En mettant en avant le cas Moodley, les réseaux évangéliques américains cherchent à exporter leur culture de l’affrontement religieux. Le soutien de Washington à un homme qui attaque ouvertement l’islam pose question. Est-ce une vraie défense des libertés, ou un nouveau coup politique visant les musulmans, dans un contexte où les tensions identitaires sont déjà fortes des deux côtés de l’Atlantique ? Ce genre d’initiative ne défend pas la liberté, il attise le feu.

Oumma.com