Burkina : taxation sur les parcelles non mises en valeur pour freiner la spéculation foncière.

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Burkina : taxation sur les parcelles non mises en valeur pour freiner la spéculation foncièreOuagadougou, 6 sept. 2025 (AIB).
Le ministre de l’Économie et des Finances, Dr Aboubacar Nacanabo, a indiqué vendredi que la nouvelle taxe sur les parcelles non mises en valeur, prévue dans la loi de finances rectificative 2025, vise à encourager leur exploitation et à lutter contre la spéculation foncière, à l’origine de la cherté des terrains au Burkina Faso.
« L’objectif de l’État n’est pas de collecter des taxes, mais de faire en sorte que les gens ne spéculent pas sur les parcelles. L’idée est que toutes les parcelles non mises en valeur puissent être valorisées », a déclaré le mnistre en charge de l’Economie et des Finances, Dr Nacanabo lors du journal télévisé de 20 h sur la RTB.
Le ministre a rappelé que le dispositif actuel prévoit déjà le retrait des parcelles après cinq ans sans mise en valeur, mais que cette mesure risquait de provoquer des retraits massifs. La taxe apparaît ainsi comme une « seconde chance » accordée aux propriétaires, avant toute récupération éventuelle.Il a précisé que son taux sera majoré de 20 % chaque année, afin d’inciter les détenteurs à valoriser leurs terrains.
Toutefois, des exonérations sont prévues.
Elles concernent les parcelles en litige, celles dont les propriétaires ont déjà lancé un projet de construction ou obtenu un financement bancaire confirmé (avec un sursis d’un an supplémentaire), ainsi que les parcelles appartenant à des personnes indigentes disposant d’un certificat officiel et celles des héritiers mineurs.Selon Dr Nacanabo, cette réforme contribuera à faire baisser les prix du foncier et à préserver des espaces pour l’agriculture et les générations futures.
Par ailleurs, la loi de finances rectificative 2025 prévoit plusieurs allègements fiscaux, dont l’exonération de la TVA sur les aliments pour poissons et sur les jus issus de fruits et légumes locaux, ainsi qu’une réduction du taux de retenue à la source (de 10 %) pour les transporteurs opérant au-delà du territoire national.
Agence d’information du Burkina
BAK/BZ
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