Après le maréchal Pétain, Nicolas Sarkozy déchu de la Légion d’honneur.

Après le maréchal Pétain, Nicolas Sarkozy déchu de la Légion d’honneur.

Des décorations ont été retirées à l’ancien président français Nicolas Sarkozy après sa condamnation. En effet, il s’est vu retiré sa Légion d’honneur ainsi que de l’ordre national du Mérite en raison de sa condamnation définitive à un an de prison ferme pour corruption dans l’affaire des écoutes, selon un arrêté publié le 15 juin 2025 au Journal officiel. Il est le deuxième président français à être privé de cette distinction après le maréchal Pétain.

Cette décision, automatique selon le code régissant ces distinctions, intervient après le rejet de son pourvoi en cassation en décembre 2024, rendant sa condamnation irrévocable. La Légion d’honneur a été retirée à Nicolas Sarkozy en raison de sa condamnation à un an de prison ferme, il devient le deuxième chef d’État français à être privé de cette distinction après le maréchal Pétain. Ensuite, l’Ordre national du Mérite lui est retiré simultanément à la Légion d’honneur, cette sanction s’applique également à ses deux co-accusés, Gilbert Azibert et Thierry Herzog. Nicolas Sarkozy avoir « pris acte » de cette décision, tout en soulignant que la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH) doit encore se prononcer sur son recours dans l’affaire des écoutes, ce qui pourrait entraîner une révision de sa condamnation et du retrait de ses décorations.

Le retrait des décorations est justifié par le code de la Légion d’honneur, selon lequel toute personne condamnée à une peine d’un an ou plus ferme est automatiquement exclue. La réaction politique à cette décision a été mitigée. À gauche, elle a été saluée comme un symbole de l’égalité devant la loi, tandis qu’à droite, certains l’ont dénoncée comme une humiliation disproportionnée, rejetant toute comparaison avec le cas de Pétain.

L’actuel président Emmanuel Macron, grand maître de la Légion d’honneur, a exprimé des réserves sur cette exclusion, estimant qu’elle ne serait « pas une bonne décision », bien qu’il n’ait aucun pouvoir pour s’y opposer légalement.En dehors de cette affaire, Nicolas Sarkozy est également poursuivi dans d’autres dossiers, notamment pour des soupçons de financement libyen de sa campagne présidentielle de 2007, avec un verdict attendu à la fin septembre 2025.

Hamidou TRAORE

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