Au-delà de l’apparent : les différentes formes d’aumône ou sadaqa à considérer.

En arabe, le terme sadaqa provient du mot sidq qui signifie la sincérité. Ainsi, la Législation a défini ce mot comme étant un don qui est fait dans le seul but de plaire à Allah, et ce afin d’exprimer la sincérité de la foi en Lui. D’ailleurs, le Messager d’Allah (paix et salut sur lui) affirme dans une Tradition rapportée par Mouslim : « L’aumône est une preuve (de la foi sincère).»
Au-delà des aumônes prescrites visant à dépenser (une petite partie de) nos biens en faveur des plus nécessiteux parmi nous – dont les vertus sont connues -, nous pouvons voir également que l’islam nous encourage à dépenser de notre propre personne dans la voie d’Allah.
Des exemples nombreux.
Si nous regardons à travers la sunna, il nous est possible de voir qu’il existe plusieurs autres formes de sadaqa.
Citons-en quelques-unes :
● Enseigner le bien aux autres
● Accueillir son frère avec un visage souriant
● Enlever un obstacle sur le chemin
● Indiquer le chemin à celui qui l’ignore
● Aider les gens faibles
● Communiquer / parler pour celui qui n’en a pas la capacité
● Donner de l’eau aux créatures d’Allah
● Suivre le convoi funéraire
● Dire une bonne parole
● Dépenser en faveur de sa famille. Cela inclut le fait de dépenser de son temps, de son énergie, de ses biens… pour le bien-être des membres de sa famille.
● Avoir des relations intimes avec son épouse / époux
● Planter des arbres ou cultiver la terre.
En effet, Anas rapporte que le Prophète a dit : « Il n’y a pas un musulman qui plante un arbre fruitier ou plante une semence dont les fruits sont mangés par un oiseau, un être humain ou un animal sans que cela ne constitue une aumône pour lui. » (Al-Boukhari).
Quelques mérites de visiter les malades.
Il nous est extrêmement important de tirer un peu de notre temps pour visiter les personnes malades, car cette action, assimilée à une sadaqa, est remplie de mérites. En effet, cela nous permet de mettre en pratique une exhortation du Prophète Muhammad, d’attirer l’attention des Anges à notre égard ou encore de gagner la proximité et la miséricorde de Dieu.
Il nous invite aussi à méditer sur ce fameux bienfait qu’est la santé. En effet, en voyant le malade, on pourra prendre conscience de ce bien inestimable qu’Allah nous a octroyé mais qui est négligé par beaucoup de personnes. Cette action permet aussi évidemment exprimer notre soutien aux malades.
D’ailleurs, le Messager d’Allah a dit : « Le croyant est pour le croyant comme un édifice dont chaque partie soutient l’autre.» (Al-Boukhari/Mouslim).
À nous donc de prendre cette habitude de visiter les malades. Toutefois, il est important de veiller à ne pas visiter les malades aux horaires qui ne leur conviendraient pas, à ne pas les gêner en prononçant des propos désobligeants devant eux ou en leur posant trop de questions, à ne pas prolonger notre visite au point de leur causer du tort.
Bref, ne laissons pas nos malades seuls, soyons là pour eux, pour les aider, les accompagner, les rassurer, les réconforter, les soutenir, les écouter !La porte de l’aumône est si vasteParmi les différents types d’aumônes, il y a aussi celles dont les bienfaits continuent à être profitables, et ce même après cette vie présente.
Dans une Tradition rapportée par Abu Houreira, il est mentionné que le Prophète d’Allah a dit : « Lorsque l’Homme meurt, ses actions cessent sauf trois : une aumône continue, une science dont les gens tirent profit et un enfant pieux qui fait des invocations en sa faveur.»
Parmi les aumônes dites perpétuelles, il y a par exemple le fait de participer à la construction d’une mosquée, d’un puits, d’un institut religieux, d’un hôpital, de contribuer financièrement aux études d’un étudiant en religion, de donner un exemplaire du Coran ou de tout livre religieux qui sera lu par les gens…Bref, la porte de l’aumône est si vaste. Toute bonne action profitable pour notre propre être ou pour les autres, accomplie exclusivement pour la Face d’Allah, est considérée comme une sadaqa.
D’ailleurs, le Prophète a dit, selon un hadith rapporté par Al-Boukhari et Mouslim : « Toute bonne action est une aumône. »
Certains croient que les aumônes surérogatoires consistent seulement à dépenser (une partie) de ses biens pour les nécessiteux ou encore pour des actions charitables.
Bien que ces actes en fassent partie, il y a également d’autres manières de réaliser des aumônes, d’autant plus que le Messager d’Allah (paix et salut sur lui) a dit : « Tout homme a été créé avec 360 articulations. (…) Quiconque (atteint) le nombre de ses œuvres à 360, marchera ce jour-là en étant dévié du Feu. » (Mouslim)À nous donc de s’accrocher au bien
!*****Housman Omarjee est imam à la mosquée de Saint-Pierre de l’Île de La Réunion.
saphirnews. Com
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