Aux États-Unis, des mosquées ouvrent des centres de santé mentale pour lever les tabous.

Aux États-Unis, des mosquées ouvrent des centres de santé mentale pour lever les tabous.

Face aux obstacles culturels et au poids du stigmate, de plus en plus de mosquées américaines créent des espaces dédiés à la santé mentale afin d’accompagner une communauté longtemps réticente à consulter.

À Detroit, le centre MY Mental Wellness Clinic, installé au sein de l’Islamic Center, illustre cette évolution. Pour son directeur, Danish Hasan, la priorité est claire : rendre l’accès aux soins plus simple et plus acceptable. « Nous avons un peu plus de stigmates que d’autres communautés », reconnaît-il.

Pour de nombreux musulmans américains, les difficultés personnelles doivent d’abord être réglées en famille ou avec l’aide d’un imam. Mais cette approche montre ses limites. Des responsables religieux, comme l’imam Mohamed Magid du centre ADAMS en Virginie, collaborent désormais avec des psychologues pour proposer un accompagnement conjoint. « Quand les fidèles comprennent que l’imam et le thérapeute travaillent ensemble, ils sont soulagés », explique-t-il.

En Californie, le centre Maristan applique la même logique : intégrer la psychologie au cœur des institutions communautaires, tout en permettant à ceux qui le souhaitent de bénéficier d’une approche mêlant foi et thérapie. Une manière de répondre aux scrupules religieux qui peuvent accompagner certains troubles, comme l’obsession des ablutions chez les personnes souffrant de TOC.

L’ouverture de ces services répond à une demande croissante, notamment chez les jeunes, souvent contraints de chercher de l’aide discrètement. En s’installant dans les mosquées, ces cliniques entendent normaliser le recours aux soins et rappeler que la foi et la prise en charge psychologique ne s’opposent pas, mais se complètent.

Source: Oumma.com

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