GAZA : 14 000 enfants menacés de famine.

Déjà un enfer pour 1,1 millions d’enfants depuis le déferlement de la guerre contre Gaza, un autre danger aussi mortifère que les balles et les bombes pèsent sur ces enfants qui y vivent : la famine.
Il est particulièrement difficile de trouver un mot qui qualifierait le drame que les autorités israéliennes font vivre aux palestiniens de la bande de Gaza. La situation humanitaire est tellement catastrophique pour ceux qui sont encore en vie et particulièrement les enfants.Les Nations Unies viennent de déclarer que 14 000 bébés à Gaza pourraient mourir de faim s’ils ne reçoivent pas la nourriture et les médicaments de toute urgence et si Israël continue de refuser l’entrée de nourriture. Plus de 14 500 enfants palestiniens sont déjà morts : tués par balle, bombardés, écrasés sous les ruines. Aujourd’hui, ce nombre pourrait être multiplié par deux. La situation est si grave que l’Union européenne remet en question son accord commercial avec Israël, le Royaume-Uni vient de cesser ses négociations commerciales et l’Espagne compte interdire les ventes d’armes à Israël. Malgré les appels envers l’Etat hébreu de mette fin à son offensive militaire et lever son blocus sur l’aide humanitaire, les autorités de ce pays continuent de faire la sourde oreille bien que la situation soit déjà intenable pour les palestiniens. Le monde doit se rendre à l’évidence que ces enfants ne sont pas que des chiffres et leur mort ne serait pas un accident. Ce sont des vies qui disparaissent parce qu’Israël empêche la nourriture, les médicaments et l’essence de parvenir à ces enfants qui souffrent de la faim. Un crime odieux pour ne pas dire inqualifiable se déroule au vu et au su de tous sans que personne ne parvienne à y mettre fin.

Gaza est l’enfer sur terre pour plus de 1,1 million d’enfants pris au piège entre guerre et malnutrition.
Trois périls mortels pèsent sur les enfants de la bande de Gaza. Ils sont confrontés au massif et continu bombardement des machines de guerre de Tsahal. Le blocus imposé par Israël empêche l’entrée des vivres des organisations humanitaires. Ils sont ainsi soumis la famine et son corollaire, les maladies. Depuis le début de la guerre, des milliers d’enfants sont morts des suites des violences, tandis que les conditions de vie des enfants continuent de se détériorer rapidement, avec une augmentation des cas de diarrhée et une aggravation de la pauvreté alimentaire chez les enfants. La malnutrition aiguë est devenue une cause majeure de décès, avec plus de 71 000 cas chez les enfants âgés de 6 à 59 mois, dont 14 100 sont des cas graves. En janvier 2025, 2 369 enfants ont été traités pour malnutrition aiguë dans la bande de Gaza, où un cessez-le-feu était en vigueur. Cependant, depuis le 2 mars 2025, aucune aide n’a été autorisée à entrer dans la bande de Gaza, ce qui a entraîné des pénuries de nourriture, d’eau potable, d’abris et de matériel médical. L’UNICEF a distribué des aliments complémentaires prêts à l’emploi à plus de 10 000 enfants de moins de deux ans pour améliorer la diversité de leur régime alimentaire. Cependant, sans ces produits essentiels, la malnutrition, les maladies et d’autres affections pouvant être prévenues risquent de se multiplier, entraînant une augmentation du nombre de décès infantiles évitables. Depuis le 7 octobre 2023, parmi les plus de 53 000 tués, plus de 16 000 sont des enfants. Chaque fois que le cessez-le-feu est rompu, les raids intensifient leurs attaques sur le territoire, mettant en danger la vie des enfants. Les enfants qui sont traités pour malnutrition sont en grand danger. 21 centres de traitement, soit 15 % du total des centres de soins ambulatoires, ont fermé depuis le 18 mars 2025 en raison d’ordres de déplacement ou de bombardements. L’UNICEF appelle à la reprise du trafic commercial afin que les rayons des magasins puissent être réapprovisionnés et à un cessez-le-feu immédiat pour permettre aux acteurs humanitaires de sauver des civils et de soulager les souffrances. Les enfants de la bande de Gaza vivent un cauchemar éveillé qui empire de jour en jour.En plus des enfants, catégorie sociale extrêmement vulnérable qui subissent cette souffrance atroce imposée et voulue par les autorités israéliennes, c’est toute la population de Gaza qui vit un châtiment collectif. Pendant que des vivres pourrissent dans des milliers camions, les Gazaouis meurent de faim quand ils ne sont tués par les bombes de Tsahal.
Hamidou TRAORE
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