La meilleure célébration de la Femme c’est sa protection !

L’humanité est caractérisée par la présence de l’Homme et de la Femme qui, dans un jeu de rôle gouvernent les familles à travers le monde, depuis plusieurs siècles, dans une parfaite harmonie et une collaboration plus ou moins aimable.
L’Homme qui a une prédominance à diriger la famille et en être le chef, est un produit de la Femme, considérée comme la mère de l’humanité et le baromètre de la qualité de la famille à travers le monde. Protéger la femme devient ainsi une nécessité pour garantir un monde meilleur et une humanité digne et durable où l’Homme continuera à jouer son rôle à côté d’elle.
S’il est vrai que la question de l’égalité des genres et de la promotion des droits des femmes est un sujet central dans les débats contemporains sur le progrès social et humain il n’en demeure pas que la promotion excessive de la Femme, en elle-même reste un facteur limitant de l’équilibre de l’humanité.
En d’autres termes si la promotion du genre, entendue comme la recherche d’une égalité entre les sexes, est souvent perçue comme un vecteur de progrès pour l’humanité, certains estiment que la focalisation exclusive sur la promotion de la femme pourrait avoir des effets pervers.
L’essentiel est de renforcer la protection de la Femme, dans un monde marqué par la recherche du gain et la compétition entre les hommes et les femmes.
Il s’agit d’examiner comment la promotion du genre peut contribuer à l’avancement de l’humanité, tout en soulignant les risques d’une approche déséquilibrée qui négligerait les dynamiques sociales complexes et en réaffirmant les exigences de la protection de la Femme.
1- De la promotion du genre comme moteur de progrès équitable et inclusif.
La promotion du genre, dans son sens le plus large, vise à établir une égalité des chances et des droits entre les hommes et les femmes. Cette démarche est essentielle pour construire des sociétés plus justes et équilibrées.
En permettant à chaque individu, quel que soit son genre, de contribuer pleinement à la vie économique, politique et sociale, l’humanité peut tirer parti de la diversité des talents et des perspectives. Historiquement, les sociétés qui ont favorisé l’inclusion des femmes dans des domaines tels que l’éducation, le travail et la politique ont connu des avancées significatives.
Par exemple, l’accès des femmes à l’éducation a des conséquences positives pour l’humanité en ce sens qu’il permet de réduire les taux de mortalité infantile, d’améliorer la santé publique et de stimuler la croissance économique. De même, la participation des femmes à la gestion de la famille, de la communauté et de la cité enrichi les débats et décisions communautaires en apportant des perspectives nouvelles sur des questions telles que la famille, l’environnement ou la justice sociale.
La promotion du genre ne se limite pas à la défense des droits des femmes ; elle inclut également la remise en question des rôles traditionnels attribués aux hommes. En encourageant les hommes à s’engager davantage dans la vie familiale, à exprimer leurs émotions et à rejeter les stéréotypes de la masculinité souvent toxique et discriminatoire, cette approche contribue à créer des relations plus saines et plus justes en favorisant des sociétés plus harmonieuses.
2- Des effets d’une promotion déséquilibrée de la femme.
Cependant, certains critiques estiment que la promotion exclusive de la femme, au détriment d’une approche équilibrée du genre, pourrait avoir des effets néfastes. Cette idée repose sur l’argument selon lequel une focalisation excessive sur les droits des femmes pourrait conduire à une inversion des inégalités, créant de nouvelles formes de déséquilibres sociaux.
Par exemple, dans certains contextes, les politiques visant à favoriser l’emploi des femmes ont pu être perçues comme discriminatoires envers les hommes, notamment dans des secteurs où ces derniers sont déjà confrontés à des difficultés économiques. De même, la surreprésentation des femmes dans certains domaines, comme l’éducation ou les services sociaux, pourrait renforcer des stéréotypes de genre plutôt que de les déconstruire.
Un autre risque réside dans la victimisation excessive des femmes, qui pourrait les enfermer dans un rôle de « faibles » nécessitant une protection constante. Cette approche, bien que souvent bien intentionnée, peut empêcher les femmes de se percevoir comme des actrices autonomes et capables de surmonter les défis par elles-mêmes. Elle peut également minimiser les problèmes spécifiques auxquels les hommes sont confrontés, tels que les taux de suicide plus élevés ou les difficultés d’accès à la garde des enfants en cas de divorce.
Enfin, une promotion déséquilibrée de la femme pourrait alimenter des tensions sociales en créant un sentiment d’injustice chez certains hommes. Ces tensions, si elles ne sont pas gérées avec soin, pourraient freiner les progrès vers une véritable égalité des genres en exacerbant les divisions plutôt qu’en favorisant la collaboration.
3- De la nécessité d’une approche équilibrée et inclusive.
Pour éviter ces écueils, il est essentiel de promouvoir une vision inclusive du genre qui reconnaît les besoins et les défis spécifiques des hommes et des femmes. Plutôt que de se concentrer exclusivement sur la promotion de la femme, les politiques publiques et les initiatives sociales devraient viser à créer un équilibre entre les sexes, en tenant compte des réalités complexes de chaque communauté.
Cela implique, par exemple, de soutenir les hommes dans leur rôle de pères et de partenaires, tout en continuant à lutter contre les discriminations systémiques auxquelles les femmes sont confrontées. Cela signifie également encourager les femmes à prendre des rôles de leadership tout en veillant à ce que les hommes ne se sentent pas marginalisés dans des domaines traditionnellement féminins.
Enfin, il est crucial de promouvoir un dialogue ouvert et respectueux entre les sexes, afin de dépasser les clivages et de construire des sociétés où chacun, homme ou femme, peut s’épanouir pleinement en maintenant l’équilibre humanitaire.
5- De l’obligation de protéger la Femme.
L’obligation de protection des femmes est un principe fondamental des droits humains, inscrit dans de nombreux textes internationaux et nationaux. Ainsi plusieurs principaux aspects et mesures associés à cette obligation ont été mis en place au niveau international et au niveau national pour la protection de la femme.
Au niveau international, plusieurs fondements juridiques ont été adoptés parmi lesquels la Convention sur l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes (CEDAW) est un traité international clé qui oblige les États parties à prendre toutes les mesures appropriées pour éliminer la discrimination à l’égard des femmes ;
le Protocole à la Charte africaine des droits de l’homme et des peuples relatif aux droits des femmes en Afrique (Protocole de Maputo) qui renforce les droits des femmes sur le continent africain et la Déclaration sur l’élimination de la violence à l’égard des femmes (ONU) fournit un cadre pour les actions visant à prévenir et à combattre la violence à l’égard des femmes.
Au niveau national, de nombreux pays ont intégré des dispositions relatives à l’égalité des sexes et à la protection des femmes dans leurs constitutions et leurs lois.
En outre, dans plusieurs pays, les ministères en charge de la Femme ont été crées pour accompagner la mise en œuvre de la politique de la Femme. En outre, des mesures de protection ont été prises notamment les mesures législatives et institutionnelles.
Les mesures législatives sont entre autres l’adoption de lois interdisant et sanctionnant la violence à l’égard des femmes (violence domestique, viol, harcèlement, etc.) de lois garantissant l’égalité des droits en matière d’emploi, d’éducation, de santé, etc.
Et de lois protégeant les femmes contre les discriminations dans tous les domaines. Pour les mesures institutionnelles, elles concernent la mise en place de services d’aide aux victimes de violence (centres d’hébergement, lignes d’écoute, etc.), la formation des forces de l’ordre et des professionnels de la justice pour une prise en charge adéquate des victimes et la création d’institutions chargées de veiller à l’égalité des sexes et à la protection des femmes.
Les actions de sensibilisation dont les campagnes d’information pour lutter contre les stéréotypes sexistes et promouvoir l’égalité, l’éducation des jeunes à l’égalité et au respect mutuel et la sensibilisation des communautés aux droits des femmes et aux conséquences de la violence.
Quant aux actions de soutien économique et social relatives aux programmes d’autonomisation économique des femmes, aux accès aux services de santé reproductive et aux mesures de protection sociale pour les femmes en situation de vulnérabilité.
Malgré tous les actes réalisés sur le terrain et avec les quelques progrès obtenus, la situation de la Femme dans le monde reste préoccupante et constitue des défis parmi lesquels on peut citer la violence à l’égard des femmes, les inégalités de traitement dans de nombreux domaines, l’accès à la justice et aux services de soutien pour certaines femmes, la persistance des normes sociales et culturelles qui creusent davantage les inégalités entre les sexes.
La mise en œuvre effective de l’obligation de protection des femmes nécessite un engagement continu de la part des gouvernements, de la société civile, des communautés, des familles et de tous les acteurs concernés.
La promotion du genre est sans aucun doute un levier puissant pour faire avancer l’humanité notamment l’homme et la femme. Elle permet de libérer le potentiel de tous les individus, indépendamment de leur sexe, et de construire des sociétés plus justes et prospères.
Cependant, une focalisation excessive sur la promotion de la femme, au détriment d’une approche équilibrée, pourrait entraîner des effets pervers et corrompre les dynamiques sociales. Pour éviter cela, il est essentiel d’adopter une vision inclusive et équilibrée du genre, qui reconnaît et valorise les contributions de chacun. Ce n’est qu’à cette condition que l’humanité pourra véritablement progresser vers une égalité des sexes durable et harmonieuse.
En célébrant la journée du 08 mars chaque année, chaque acteur de la société devrait se poser la question de savoir si le niveau de protection requis à la Femme est assez élevé et satisfaisant pour permettre à chacun Homme et Femme de continuer à jouer le rôle qui est le sien.
La garantie de l’humanité est la bonne place accordée à la Femme dans la famille, dans la communauté et dans la cité tout en veillant respectueusement et rigoureusement à sa protection par les textes mais aussi par les actes, comportements des hommes, des femmes et des enfants.
Halidou OUEDRAOGO.
Economiste, Financier
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