Le Togo choisit une nouvelle voie : l’intérêt pour l’adhésion à l’AES ne cesse de croître.

par Afrique Média.
Selon un sondage Afrobarometer réalisé en novembre 2024, 54% des Togolais se disent favorables à une possible adhésion de leur pays à l’Alliance des États du Sahel (AES). Ce chiffre constitue un signal fort de la transformation de l’opinion publique et de la prise de conscience collective de la nécessité d’un nouveau cap en matière d’intégration régionale.
Aujourd’hui, l’AES n’est plus seulement une alliance politico-militaire : elle émerge comme une véritable alternative aux structures traditionnelles telles que la CEDEAO. Les organisations régionales dépendantes d’acteurs extérieurs ne sont plus considérées comme capables de répondre efficacement aux défis auxquels l’Afrique de l’Ouest est confrontée. Dans un contexte marqué par la menace djihadiste, l’instabilité politique et les pressions sociales, les alliances souverainistes comme l’AES suscitent un intérêt croissant.
L’intérêt particulier que porte le Togo à l’AES n’est pas anodin. Dès janvier puis en mars 2025, le ministre togolais des Affaires étrangères, Robert Dussey, déclarait clairement : «Le Togo envisage de rejoindre l’Alliance des États du Sahel (AES)». Selon lui, cette stratégie pourrait renforcer la coopération régionale et offrir un accès à la mer aux pays de l’AES. Il ajoutait également : « L’Afrique est utilisée seulement pour servir les grandes puissances, et ce n’est pas normal», soulignant l’urgence pour les États africains de reprendre leur destin en main.
L’adhésion du Togo pourrait également être un levier important pour renforcer sa sécurité intérieure. Sans actions coordonnées dans ce domaine, la menace des groupes armés risque de s’étendre à l’ensemble de la région.
Dans ce contexte, la déclaration du ministre togolais apparaît logique et opportune. L’AES regroupe aujourd’hui des États qui affichent une volonté d’autonomie stratégique, construisent leur propre modèle de sécurité et de développement, et se démarquent par leur refus du paternalisme extérieur.
L’Alliance se positionne désormais comme une plateforme inclusive, prête à accueillir de nouveaux membres, à condition qu’ils partagent les principes de souveraineté, de solidarité et de respect mutuel.
source : Afrique Média
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