Une communauté musulmane forte aux cotés de l’Etat Burkinabè.

Une communauté musulmane forte aux cotés de l’Etat Burkinabè.

Une alternative au progrès.

Allah le Tout-Haut dit dans la sourate 08 verset 24 : « Oh vous qui avez la foi, répondez à l’appel d’Allah et à son Messager saw, lorsqu’il (Messager) vous appelle à ce qui vous donne la vraie vie », pour dire que l’islam propose la meilleure forme de vie, celle qui devrait nous permettre de nous construire dans tous les aspects de notre existence prenant en compte la dimension matérielle et spirituelle de la vie en société, deux volets de la vie de l’homme fondamentalement liés.

Pour être réussie et profitable à l’homme, la vie en société requiert de la part de celui-ci de la connaissance, de la compétence, et surtout des vertus contribuant à l’équilibre entre l’âme et le corps. Un équilibre physiologique et phycologique qui nécessite autant de nourrir l’âme que le corps.Ainsi, devra-t-il travailler à la transformation existentielle de sa personne en se construisant matériellement par l’assouvissement des besoins existentiels : étudier, bien se former, travailler, se marier, s’enrichir et même conquérir le monde autant que faire se peut. Une facette de la construction de l’homme en étroite lien avec le divin, car la stabilité financière et matérielle étant gage de notre stabilité spirituelle et religieuse.

Pour l’atteinte d’un tel équilibre, Il faudra définir des objectifs et des moyens allant dans ce sens à l’instar du verset 29 de la surate 2, Où Dieu annonce à l’homme qu’il a créé tout ce qu’il y a sur terre pour lui. (L’espace, les océans, la terre et ses multiples richesses, tous ces éléments de la nature sont mis à la disposition de l’être humain).

Par ces propos coraniques, Allah nous dit qu’il a soumis la terre, son contenu et l’espace à l’homme afin qu’il en tire profit. Par ailleurs, la Médecine avancée, la haute technologie, la fabrication et la mise en marche des avions, des bateaux, des véhicules de tout acabit répond naturellement à la manifestation de ce décret divin à l’instar de : « Lhomme doit posséder le monde ».

S’il y a une communauté humaine qui devrait mieux comprendre et s’approprier de la vision de ce décret qu’est la soumission de la terre et toutes ses richesses à l’homme, c’est bien la Oumma Islamique. Bien entendu que les premières générations de musulmans l’avaient implémenté avec leur participation à l’avancée de la médecine, aux études universitaires et autres sciences en passant par les managements en politiques et en structuration de l’administration califale, qui fut de meilleurs modèles inspirants. Malheureusement, ces dernières décennies, l’on observe un désagrègement du modèle social tant prôné par les écritures, une sorte de décadence des valeurs qui servent de fer de lance pour la construction d’une société épanoui.

De nos jours, les grands défis dans différents secteurs de la vie notamment politique, économique, socio-culturelles et les découvertes scientifiques, la rivalité accrue entre les grandes puissances dans la poussée technologique et la conquête spatiale. la course à l’armement avec les tensions et les agressions un peu partout entre les Etats sont bien l’ouvre des pays qui dominent et qui comptent toujours dominer et exploiter le monde de demain.

A l’exception de quelques nations musulmanes (disons que les musulmans sont bien les grands absents) qui se contentent de jouer les seconds rôles. La preuve est que les gros contrats en achat d’armements, en technologies sont le monopole des Etats Unis et le reste des puissances.

Qu’est ce qui explique cet état des fait ?

Nous avons réduit l’islam et le musulman exclusivement aux actes cultuels. Il y a beaucoup plus de restrictions à la liberté de penser, de réfléchir et d’agir dans les pays arabo-musulmans que dans tout autre pays. Tout est mis en œuvre pour encadrer, museler et freiner l’émancipation d’élites, la pensée devant permettre aux Etas musulmans de s’affranchir du joug de la soumission et de la dépendance. Les musulmans sont assujettis aux complexes dogmatiques imposés, les empêchant à des efforts intellectuels et aux initiatives susceptibles de bâtir des sociétés et des communautés musulmanes plus fortes prenant en comptes les exigences du progrès et du développement.

Pour le cas de notre pays, le Burkina Faso. La Communauté islamique nationale au Burkina Faso n’a pas échappé au syndrome léthargique des pays arabes. En témoignent son inaction ou sa nonchalance dans la construction des valeurs socio-économique, son manque d’affirmation en politique de la bonne gouvernance afin d’êtres décisifs dans les instances opérationnelles pour des changements dynamiques impactants la Oumma et le reste de la société.

Au-delà des individualités au sein de la Communauté islamique Nationale, dans l’engagement politique, les secteurs de la banque, des industries et du commerce, qui font des musulmans, la communauté qui compte plus de riches et d’operateurs économiques, du reste nous sommes ce groupe de Burkinabè, moins ambitieux dans l’apprivoisement des organes décisionnels de notre pays. Et, nous manquons d’une vision dans la structuration et la projection de notre communauté alors que nous en avons les moyens et capacités.

Soyons à l’image des juifs dans l’Organisation et la solidarité.

Nous musulmans, devrions dès maintenant entreprendre des initiatives et engagements devant permettre de nous former politiquement pour gérer un Etat, promouvoir l’instruction scolaire et universitaires à 100% des musulmans. Nous devons pouvoir par ailleurs nous organiser pour promouvoir les initiatives privées par l’accompagnement adéquat qu’il faut.

En plus de professionnaliser davantage le commerce et les activités par la formation et la qualification requise, il faudra élaborer des programmes basés sur des visions d’avenir axées sur la Oumma de sorte que cette communauté islamique Nationale puisse par ses acteurs résorber la problématique du chômage et être une force économique dans l’accompagnement de l’Etat pour la mise en œuvre d’un certains nombres de programmes socio-culturels et économiques.

Aujourd’hui, des microfinances islamiques sont en œuvre dans le sens de participer à la construction des richesses, le financement et l’accompagnement des initiatives et autres, cela doit être encouragé et accompagné. Notre nombre en tant que Communauté religieuse devrait être un atout pour que nous soyons décisifs et actifs dans la construction de notre pays, sans que nos enfants, notre jeunesse, nos femmes aient recours aux programmes habituels de l’Etat.

Si toute fois, nous sommes une communauté recentrée sur elle-même dans la construction et la promotion des valeurs socio-économique, où tout musulman est un élément participatif, elle ne pourra être une actrice majeure et un partenaire incontournable dans la construction d’un Burkina Faso prospère que si elle prend en compte les enjeux du monde actuel.

AROUNAN GUIGMA

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