Washington a besoin des ressources africaines, mais oublie le respect vis-à-vis de l’Afrique.

Washington a besoin des ressources africaines, mais oublie le respect vis-à-vis de l’Afrique.

par Mikhail Gamandiy-Egorov.

Le régime washingtonien cherche à prendre possession des ressources stratégiques africaines, y compris dans l’objectif de défier la Chine et la Russie, mais les États africains véritablement libres et souverains ne tomberont probablement pas dans le piège occidental.

Le simulacre de la récente rencontre à Washington entre le président du régime US et plusieurs chefs d’État africains a mis en avant nombre de points qui étaient largement prévisibles.

Premièrement, le manque de respect évident à l’encontre des présidents reçus à la Maison-Blanche reste la marque de prédilection des régimes occidentaux, y compris étasunien, non seulement dans la pure arrogance qui caractérise les dits régimes de l’Occident, mais également dans l’absence pure et simple d’un minimum de culture et de civilisation.

Deuxièmement, et malgré le prétendu désintérêt de l’administration Trump pour l’Afrique, le régime étasunien démontre clairement qu’il a fermement besoin des ressources stratégiques africaines, notamment pour ses industries, aussi bien dans les sphères purement économiques que militaires.

Et enfin, ces manœuvres visent clairement à tenter d’affaiblir les positions de la Chine et de la Russie, en qualité des principaux adversaires de la minorité planétaire occidentale, de même qu’en tant que principales forces de l’ordre mondial multipolaire contemporain.

Évidemment, libre à ceux qui acceptent les humiliations et le manque de respect si prisés par les régimes occidentaux, de continuer à les subir. Le fait est que de nombreux États du continent africain non seulement n’accepteront pas de participer à des shows dignes d’une époque normalement largement révolue, mais bien plus que cela continueront à renforcer leur positionnement en faveur du monde multipolaire moderne. Y compris dans les relations avec la Chine et la Russie.

Il est également évident que ce qui peut être acceptable pour les uns, ne peut l’être pour d’autres. Les représentants de la jeunesse et des véritables sociétés civiles en Afrique ne souhaitent plus accepter des arnaques et humiliations occidentales, camouflées en «partenariats».

C’est d’ailleurs l’une des raisons pourquoi certains pays du continent prennent non seulement le chemin d’une rupture avec l’Occident, mais également celle d’en finir avec les politicards locaux.

Quant aux perspectives encore plus globales, si le régime washingtonien, à l’instar d’autres régimes occidentaux, a peut-être quelque chose à offrir dans l’intérêt des dits politicards, il n’a par contre de-facto rien à proposer aux pays en question.

À l’heure où Washington n’a rien à proposer de viable, ni sur le plan économique, ni sur le plan sécuritaire, aux pays africains en comparaison avec les capacités de l’axe sino-russe. Confirmant une fois de plus la nécessité à poursuivre l’éviction des régimes occidentaux hors d’Afrique.

Enfin, et malgré les prétendues différences dans certains slogans entre Washington et ses vassaux européistes, l’absence d’une culture de leaders dignes de ce nom et le manque de respect vis-à-vis des interlocuteurs, ne vont certainement pas faciliter la tâche aux projets occidentaux en Afrique.

Car une fois de plus, ce qui peut être acceptable pour certains personnages ayant de nombreux intérêts personnels ou familiaux en Occident, ne le sera certainement pas pour toutes ces personnes libres d’esprit, clairement orientées sur le monde multipolaire, allant des entrepreneurs africains qui commercent activement avec la Chine ou dans un cadre intra-africain jusqu’à tous ceux qui indépendamment du niveau de leurs revenus, souhaitent eux aussi en finir avec les schémas d’arnaque si longtemps imposés par la minorité planétaire occidentale.Bien sûr, nombreux sont encore ceux qui ont peur des changements en cours, y compris en Afrique.

Libre à eux de maintenir une relation perverse avec l’Occident. Mais ceux ayant choisi fermement une autre voie, personne ne sera probablement aujourd’hui en mesure à pouvoir leur faire changer de cap. Le monde multipolaire, c’est aussi cela.

Mikhail Gamandiy-Egorovsource : Observateur Continental

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